Arrivés par un soir brumeux à Édimbourg. Après ce vol de nuit, promenade comme dans un rêve parmi les immeubles engloutis par le brouillard. Rires épars dans la rue, groupes d’hommes fumant des cigarettes dos au mur, son du violon et de la guitare coulant de certains pubs – seules sources de chaleur et de lumière creusées dans la pierre froide de cette ville.
Nuit à Caste Rock, une galerie d’art plus qu’un hôtel : je l’imagine bien hantée par les fantômes de tous les backpackers qui y sont (littéralement ?) passés. Au petit-déjeuner, rencontre avec Yedidya qui compte louer une voiture et voyager dans les Highlands, en allant librement d’un endroit à un autre. Il n’a pas encore choisi l’itinéraire, alors que nous avons bien choisi le nôtre, à savoir la West Highland Way qui, parcourue à pied, va nous prendre sept jours.
I couldn’t commit myself to one road, m’explique Yedidya, en prenant une gorgée de café.
Et nous, est-on donc enchaîné à notre itinéraire, cette narration de notre voyage ?