Marcher permet de changer de perspective. Souvent occupés à faire une chose après l’autre, nous n’avons plus le temps de regarder autour, tôt ou tard, pris dans nos listes d’activités, on s’isole du monde extérieur ; pendant une randonnée, au contraire, on ne fait que marcher, on est en quelque sorte condamné à la route. C’est endurant, car c’est du pur temps, un espace ouvert auquel il faut faire face. Mais c’est une manière, comme l’est aussi la poésie, de temporaliser l’espace. Les plantes autour ne font que pousser et nous, on ne fait que passer.
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