Une quatrième bougie de l’Avent allumée, les marchés de Noël déjà bien en place, et une bonne épaisseur de neige qui couvre les rues de Montréal… on n’a qu’à chanter d’après le standard: „it’s beginning to look a lot like Christmas”. Voilà pourquoi j’ai préparé une galerie de photos pour vous immerger dans l’ambiance festive dans les villes de Québec et de Montréal.
Il y.a trois principaux marchés de Noël qui se sont installées à Montréal: celui de Place des Arts, un autre au marché Jean Talon et le dernier au marché Atwater. Au-delà de ça, le passage au boutique Noël Eternel (qui est ouvert toute l’année, probablement pour remonter le morale des gens quand l’hiver dure trop longtemps…) est un must.
Mais le plus beau marché de Noël, imitant ceux de l’Allemagne, nous attend à la Québec – la capitale de la région. La ville, très européenne dans son styl architectural d’ailleurs, est située à trois heures d’autoroute de Montréal; c’est-à-dire à 250 km plus au Nord, en suivant le courant du fleuve Saint-Laurent. A mon avis, son marché de Noël peut concourir avec celui de Strasbourg, dont j’ai écrit un post ICI.
Avec un calendrier de l’Avent et les bougies qui ont été mis à l’air libre (et d’une taille humaine), avec un un théâtre de marionnettes et ses stands d’artisanats et de nourriture hivernale (raclette, fondue…), ce marché de Noël, comme toute la ville, renvoie aux bourgs et aux traditions européens. Mais ce n’est qu’une illusion: il fait bien plus froid qu’en France ou en Pologne (notons la différence entre la température indiquée et la température ressentie), la neige tombe en gros flocons et la largeur du fleuve dépasse tous les fleuves d’Europe. Oui, on est bien au Québec, Canada, est on commence à toucher au corps de ce territoire avec notre imagination lors du trajet en voiture. J’en ai écrit ICI.
du Sud au Nord
le paysage blanc
une route couverte
par mille pas
la ligne a été tracée
l’horizon s’ouvre le ciel
nous accueille avec une seule
lettre pour commencer
la lettre dit le silence
formant un corps – bleu
comme l’aube et dont
le chant éveille le cygne
avec de l’espace traversé
on mesure la grandeur
de notre âme ce continent
et l’on comprend enfin
la polyphonie identitaire
d’une forêt où les lacs
ouvrent leurs yeux de mer –
une route bleue, perdue
puis les signes d’une main
tracent un destin dépassent
la ville et la neige qui tombe
efface la ligne d’horizon
car il n’est
nul chemin
oublié dans la lumière
Qu’on soit ici ou ailleurs, Noel est un jour qui, finalement, ne change pas tant. C’est ce qui nous lie et nous permet de renouer avec un temps autre que celui du quotidien – avec les autres.
Sur cela, Joyeuses Fêtes!